Veuillez noter que certains contenus de ce bulletin d’information ne sont peut-être disponibles qu’en anglais.
Chers et chères collègues,
Au programme de ce numéro : la publication du nouveau Moniteur des finances publiques, une conférence sur le développement des capacités consacrée à la promotion de la croissance inclusive, un point de presse avec Kristalina Georgieva, directrice générale du FMI, un « coin analytique » sur les inégalités et la dette, et une conférence phare du FMI où Mme Georgieva et John Kerry discuteront de l’atténuation des changements climatiques. Sur ce, allons-y !
📣 Que pensez-vous jusqu’ici des réunions de printemps et de nos résumés ? Prenez 60 secondes pour nous donner votre avis.
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LE PROGRAMME DU JOUR (MERCREDI 7 AVRIL)
Intervenants : Vitor Gaspar, directeur du département des finances publiques du FMI, et Paolo Mauro, directeur adjoint du département des finances publiques du FMI // Animateur : Ting Yan, agente du service des communications du FMI.
Participants au panel : Mark Carney, envoyé spécial des Nations Unies pour le financement de l’action climatique et conseiller financier du Premier ministre britannique pour la conférence COP 26 ; Sri Mulyani Indrawati, ministre des Finances d’Indonésie.
10 h 00 - 10 h 45 Point de presse du G20
Intervenants : introduction : Sharmini Coorey, directrice de l’institut pour le développement des capacités, FMI ; Antoinette Sayeh, directrice générale adjointe du FMI ; Valerie Cerra, sous‑directrice et cheffe de division, FMI ; Maksym Ivanyna, économiste, FMI ; Nathalie Pouokam, économiste, FMI ; Nikola Spatafora, économiste principal, FMI.
Intervenante : Kristalina Georgieva, directrice générale du FMI // Animateur : Gerry Rice, directeur du département de la communication du FMI.
Intervenants : Habtamu Fuje, département Afrique du FMI ; Rasmane Ouedraogo, département Afrique du FMI ; Ervin Prifti, département des études du FMI ; Christian Bogmans, département des études du FMI ; Tim Willems, département de la stratégie, des politiques et de l’évaluation du FMI.
Intervenants : Kristalina Georgieva, directrice générale du FMI ; John Kerry, envoyé spécial du président américain pour le changement climatique // Animatrice : Becky Anderson, présentatrice de CNN International.
ADAPTER LES AIDES PUBLIQUES
Dans un nouveau billet rédigé par Vitor Gaspar, W. Raphael Lam, Paolo Mauro et Mehdi Raissi sur la base du dernier Moniteur des finances publiques, ils écrivent que si les vaccins permettaient de maîtriser cette pandémie planétaire, le surcroît d’expansion économique qui s’ensuivrait rapporterait plus de mille milliards de dollars de recettes fiscales supplémentaires aux pays avancés d’ici 2025, et leur permettrait d’économiser un montant supérieur en mesures de soutien budgétaire. Ainsi, la vaccination contre la COVID-19 sera plus qu’amortie : c’est donc une manière extrêmement profitable d’investir l’argent public.
Tant que la pandémie ne sera pas maîtrisée, il faudra que la politique budgétaire demeure souple et accommodante. La nécessité et l’ampleur de ce soutien budgétaire varient selon les secteurs économiques et les pays considérés : les dispositifs mis en œuvre doivent donc être adaptés à la situation particulière de chaque pays.
Pour autant, les pouvoirs publics doivent accorder la priorité aux mesures suivantes :
Accorder des aides ciblant davantage les ménages vulnérables. La pandémie frappe beaucoup plus durement les pauvres, les jeunes, les femmes, les personnes issues de minorités, les employés mal rémunérés et les travailleurs de l’économie informelle. Les pouvoirs publics doivent garantir l’accès aux aides sociales et veiller à ce que les dépenses dans ce domaine puissent se maintenir tout au long de la crise, en étendant la couverture des dispositifs de protection sociale dans de bonnes conditions d’économie et d’efficacité (par exemple en évitant que certaines personnes bénéficient indûment de prestations sociales).
Soutenir avant tout les entreprises viables. Si elle se prolonge, la pandémie pourrait entraîner des vagues de faillites d’entreprises et la destruction de millions d’emplois, en particulier dans les services qui dépendent beaucoup des contacts interpersonnels et parmi les petites et moyennes entreprises. Les pouvoirs publics doivent également empêcher que les ressources budgétaires soient réparties de manière hasardeuse et que les entreprises non viables se multiplient. Ils pourraient progressivement restreindre l’octroi généralisé de prêts et de garanties, et ne distribuer d’aides publiques que lorsque cela s’avère absolument nécessaire. En s’associant au secteur privé pour évaluer la viabilité des entreprises avant de leur verser des aides, les pouvoirs publics pourraient mieux cibler leurs mesures et réduire leurs dépenses administratives.
Lisez l’intégralité du rapport et 📺 regardez le point de presse ici.
UNE REPRISE ASYNCHRONE ET INÉGALE SELON LES PAYS POURRAIT COMPROMETTRE LA STABILITÉ FINANCIÈRE
Après une année 2020 tumultueuse, l’économie mondiale émerge enfin des pires stades de la pandémie de COVID-19, mais avec des perspectives qui divergent fortement selon les régions et les pays, et au prix d’une « année perdue » passée en coma artificiel. Le traumatisme économique aurait été bien plus grave si l’économie mondiale n’avait pu compter sur les mesures inédites prises par les banques centrales et sur le soutien budgétaire déployé par les États.
Les marchés mondiaux observent la hausse actuelle des taux d’intérêt à long terme aux États-Unis, craignant qu’une augmentation rapide et persistante se traduise par un resserrement des conditions financières qui pourrait nuire aux perspectives de croissance. Depuis août 2020, les rendements des obligations du Trésor américain sur dix ans ont augmenté d’environ 1¼ point de pourcentage, pour atteindre environ 1¾ % début avril 2021, soit un niveau proche de celui de début 2020, avant la pandémie.
La bonne nouvelle, c’est que la montée des taux américains est due en partie à l’amélioration des possibilités de vaccination et à l’accélération de la croissance et de l’inflation. Comme l’explique le dernier Rapport sur la stabilité financière dans le monde, les taux d’intérêts nominaux et réels ont augmenté, mais les rendements nominaux ont augmenté davantage, ce qui semble indiquer que l’inflation dérivée des marchés, à savoir la différence entre le rendement des titres du Trésor à leur valeur nominale et celui à leur valeur indexée sur l’inflation, est en train de se rétablir. Permettre une inflation modérée est l’un des objectifs d’une politique monétaire accommodante.
La mauvaise nouvelle, c’est que cette hausse pourrait s’expliquer par l’incertitude entourant la trajectoire future de la politique monétaire, et éventuellement par l’inquiétude des investisseurs quant à l’augmentation de la dette du Trésor visant à financer l’expansion budgétaire aux États-Unis, inquiétude qui se manifeste par la forte hausse des primes d’échéance (qui compense le risque de taux d’intérêt pour les investisseurs). Les intervenants sur le marché commencent à s’interroger sur le moment où la Réserve fédérale décidera de mettre progressivement fin à son programme d’achat d’actifs, ce qui pourrait pousser à la hausse les taux d’intérêt et les coûts de financement, et conduire à un resserrement des conditions financières, surtout s’il s’y conjugue une diminution des prix des actifs à risque.
Lisez le nouveau blog de Tobias Adrian, consultez le rapport intégral et 📺 regardez le point de presse.
🎙️ Si vous avez 15 minutes, écoutez le nouveau podcast que Fabio Natalucci consacre à ce rapport.
LE PROGRAMME DE DEMAIN (JEUDI 8 AVRIL)
Intervenants : Kristalina Georgieva, directrice générale du FMI, et Magdalena Andersson, présidente du Comité monétaire et financier international (CMFI) // Animateur : Gerry Rice, directeur du département de la communication du FMI.
Intervenants : Diego Cerdeiro, département Asie et Pacifique du FMI ; Alpa Shah, département des finances publiques du FMI ; Catalina Margulis, département juridique du FMI.
Intervenants : Kristalina Georgieva, directrice générale du FMI ; Jerome Powell, président de la Réserve fédérale ; Paschal Donohoe, ministre des Finances d’Irlande ; Ngozi Okonjo-Iweala, directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) // Animatrice : Sara Eisen, coprésentatrice de « Closing Bell » sur CNBC.
RÉCAPITULATIF DE LA JOURNÉE D’HIER
Le dernier rapport sur les Perspectives de l’économie mondiale
« Un an après le début de la pandémie de COVID-19, le monde connaît toujours des tensions sociales et économiques extrêmes, alors que le bilan humain s’alourdit et que des millions de personnes restent sans emploi. Pourtant, malgré la grande incertitude qui entoure l’évolution de la pandémie, une issue à cette crise sanitaire et économique est de plus en plus visible », écrit Gita Gopinath, économiste en chef du FMI, dans un nouveau billet à l’occasion de la publication de la dernière édition des Perspectives de l’économie mondiale.
Les chiffres : Nous prévoyons à présent une reprise plus vigoureuse de l’économie mondiale par rapport à nos prévisions de janvier : la croissance devrait être de 6 % en 2021 (hausse de 0,5 point de pourcentage) et de 4,4 % en 2022 (hausse de 0,2 point de pourcentage), après une contraction historique estimée à -3,3 % en 2020.
Cliquez ici pour suivre la conférence de presse et lire le dernier rapport du FMI sur les Perspectives de l’économie mondiale.
Vers un avenir écologique, résilient et inclusif
La pandémie, qui s’attarde, a infligé un choc sans précédent à l’économie mondiale et la reprise devrait s’avérer lente et inégale. Les inégalités et les handicaps se sont aggravés, touchant particulièrement durement les pauvres, ainsi que les entreprises et les pays qui ont difficilement accès aux ressources et réseaux de financement. Que faut-il faire pour soutenir une reprise économique plus rapide et plus complète, jetant les bases d’un système économique mondial plus durable et inclusif ?
David Malpass, président du Groupe de la Banque mondiale, Kristalina Georgieva, directrice générale du Fonds monétaire international, et Janet Yellen, secrétaire au Trésor américain, se sont lancés dans ce débat sous l’angle de trois questions clés : la durabilité, la résilience et l’innovation, et l’inclusion. 📺 Regardez la vidéo ici.
Éviter un piège de la dette sous l’effet de la COVID-19
Kristalina Georgieva, directrice générale, a expliqué qu’il est essentiel de remédier aux facteurs de vulnérabilité liés à la dette pour éviter que la reprise diverge d’un pays à l’autre. Les participants au panel, dont Mohamed A. El-Erian, président du Queens’ College de Cambridge et Vera Songwe, sous-secrétaire générale des Nations Unies, ont débattu des moyens de maîtriser les risques pour la dette en améliorant la structure et la transparence de la dette, et de l’utilité de la coopération mondiale.
Mme Georgieva a relevé que la dette publique mondiale s’approchait de 100 % du PIB et que c’est dans les pays avancés qu’elle a augmenté le plus, mais que ces pays ont une capacité d’endettement bien plus élevée. En revanche, les pays émergents, qui ont de moins bons fondamentaux, et les pays à faible revenu disposent d’un espace budgétaire plus restreint. M. El‑Erian craint qu’un ensemble de pays d’Afrique et d’Asie aient à déplorer une décennie perdue. Mme Songwe a expliqué que l’Afrique est confrontée au risque non seulement d’un piège de la dette, mais également d’un engrenage de la pauvreté. 📺 Regardez ce débat ici.
« La parole aux gouverneurs » : la reprise après la pandémie
Lors d’un entretien avec Fahad Almubarak, gouverneur de la banque centrale d’Arabie Saoudite, à propos de la riposte des pouvoirs publics face à la COVID-19, il a déclaré : « Nous avons mis les vaccins à la disposition de tous ceux qui vivent en Arabie Saoudite, qu’ils soient saoudiens ou non. Lorsqu’il s’agit de santé, cela ne fait aucune différence. » 📺 Regardez la suite ici.
Lors d’un entretien avec Boris Vujčić, gouverneur de la banque nationale de Croatie, à propos des programmes d’achats d’actifs dans les pays émergents, il a déclaré : « Plus les programmes d’achats d’actifs perdurent, plus le risque s’accroît que les États et les marchés en deviennent largement tributaires, et plus il devient difficile d’en sortir. » 📺 Regardez la suite ici.
📺 Regardez d’autres séances de « La parole aux gouverneurs », avec des représentants du Brésil, de la Thaïlande, de l’Espagne et du Burkina Faso.
PLUS TÔT DANS LA SEMAINE
Dans un nouveau billet de Phillipp Engler, Roberto Piazza et Galen Sher, du FMI, rédigé sur la base du quatrième chapitre analytique de la nouvelle édition des Perspectives de l’économie mondiale, ils écrivent que ce qui compte pour les pays émergents, c’est la raison de la hausse des taux d’intérêt dans les pays avancés.
Dans un nouveau billet de Guillaume Chabert, Robert Gregory et Gaëlle Pierre, du FMI, rédigé sur la base d’un nouveau document de stratégie, ils estiment que les pays à faible revenu auront besoin de l’ordre de 200 milliards de dollars jusqu’à 2025 pour renforcer leur riposte à la pandémie, et de 250 milliards de dollars supplémentaires pour rattraper les pays avancés. Si les risques recensés dans le scénario de référence se concrétisaient, il leur faudrait 100 milliards de dollars de plus.
Aurélia Nguyen, directrice générale du mécanisme COVAX, et Sabina Bhatia, secrétaire adjointe du FMI, ont évoqué les difficultés de l’achat et de la distribution des vaccins, ainsi que la nécessité d’assurer une coopération internationale pour garantir un accès équitable à la vaccination dans le monde entier. 📺 Regardez l’intégralité de l’événement en cliquant ici.
Lundi dans le cadre de « La parole aux gouverneurs », Lassané Kabore, ministre de l’Économie, des Finances et du Développement du Burkina Faso, a expliqué qu’avec la pandémie, le télétravail, la soumission en ligne des déclarations d’impôts et les paiements à distance sont entrés dans les habitudes de travail des services publics. Nadia Calviño, vice‑présidente du gouvernement espagnol et ministre des Affaires économiques et de la Transformation numérique, a déclaré que l’égalité entre les sexes devrait être la première des priorités, pas uniquement pour des questions de justice, mais aussi parce que nous pourrons combler l’écart de croissance potentielle si nous parvenons à mobiliser les talents de la population tout entière.
Lundi, le conseil d’administration du FMI a prolongé jusqu’au 15 octobre l’allégement du service de la dette accordé à 28 pays à faible revenu admissibles. Cet allégement de dette permettra de dégager des ressources financières limitées en faveur de dépenses vitales et urgentes dans les domaines sanitaire, social et économique, afin d’atténuer les conséquences de la pandémie de COVID-19.
RÉCAPITULATIF DE LA SEMAINE PASSÉE
Dans un nouveau billet de Federico J. Díez, Romain Duval, Chiara Maggi et Nicola Pierri, fondé sur une nouvelle étude des services du FMI, ils expliquent que les effets de la pandémie sont particulièrement lourds pour les petites et moyennes entreprises, notamment parce que celles‑ci prédominent dans certains secteurs où les contacts sont fréquents, comme l’hôtellerie, la restauration et les divertissements. Ils estiment que pour éviter une vague de faillites, les autorités doivent prendre rapidement de nouvelles mesures.
Kristalina Georgieva, directrice générale du FMI, a planté le décor des réunions de printemps en évoquant l’avenir de l’économie mondiale lors d’un événement organisé par le Council on Foreign Relations et animé par Fareed Zakaria, de CNN. Lire l’intégralité du discours ou 📺 voir l’entretien de 60 minutes.
Sur le blog, dans un billet basé sur le deuxième chapitre analytique de la nouvelle édition des Perspectives de l’économie mondiale, découvrez comment les pays peuvent lentement remédier aux séquelles économiques qui résulteront de la crise. Dans un autre billet basé sur le troisième chapitre analytique de la nouvelle édition des Perspectives de l’économie mondiale, découvrez comment les politiques publiques peuvent atténuer les effets terribles et inégaux de la pandémie pour les travailleurs.
Des billets du blog portent également sur les chapitres analytiques du Rapport sur la stabilité financière dans le monde : le billet basé sur le deuxième chapitre analytique explique que le relâchement des conditions financières en réponse à une crise économique tend à accélérer l’accumulation de l’endettement, ce qui peut créer des problèmes à terme. Un autre billet basé sur le troisième chapitre analytique indique que le passage au télétravail sous l’effet de la pandémie a assombri les perspectives pour l’immobilier commercial et pourrait représenter une menace pour la stabilité financière.
Enfin, à l’occasion de la publication du Moniteur des finances publiques aujourd’hui, lisez le billet fondé sur un nouveau chapitre analytique, selon lequel la préexistence d’inégalités a aggravé l’incidence de la COVID-19.
Cliquez ici pour consulter le récapitulatif de la semaine dernière.
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L’équipe des réunions de printemps 2021 du FMI
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